Que lisez-vous ?

[piratebab]

années 660 ?
Ca ne nous rajeuni pas ...

[wetaskiwin]

années 660 ?
Ca ne nous rajeuni pas ...

Ça fait aussi partie de l'intérêt de cette série : civilisation et époque très loin de nous. Un peu comme Miss Marple et son tricot en mohair que j'imagine mauve, si je peux me permettre ce rapprochement.

[piratebab]

J'aime bien aussi l'inspecteur Merdock, ambiance début de siécle et langage soigné.
Mais je m'égare, c'est une série TV.

[wetaskiwin]

Dans les séries, je vais aussi aller faire un tour du côté des enquêtes d'Agatha Raisin, déjà citées par Juni.

[piratebab]

je n'en rate pas un épisode!

[wetaskiwin]

je n'en rate pas un épisode!

Je pensais plutôt aux bouquins. La télé, je n'y arrive pas, faut toujours que je garde au moins un œil sur mes mailles, pour les empêcher de s'évader. Écouter la TV, c'est plutôt moyen.

[Junichirô]

Deux nouveaux bouquins d'Agatha raisin viennent de sortir en français; je les ai achetés hier. La série télé sort en DVD dans les jours qui viennent. Sinon je vais attaquer "L'Art d'être libre dans un monde absurde" de Tom Hodgkinson.

[Mimoza]

Stephan Wul, Oms en série … que j'ai découvert via les BDs sorties récemment.

[marcastro]

les Fleurs du Mal , Charle Baudelaire, un des poèmes que j'ai toujours aimé; parmi d'autre bien sûr...

La servante au grand coeur dont vous étiez jalouse

La servante au grand coeur dont vous étiez jalouse,
Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse,
Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs.
Les morts, les pauvres morts, ont de grandes douleurs,
Et quand Octobre souffle, émondeur des vieux arbres,
Son vent mélancolique à l'entour de leurs marbres,
Certe, ils doivent trouver les vivants bien ingrats,
A dormir, comme ils font, chaudement dans leurs draps,
Tandis que, dévorés de noires songeries,
Sans compagnon de lit, sans bonnes causeries,
Vieux squelettes gelés travaillés par le ver,
Ils sentent s'égoutter les neiges de l'hiver
Et le siècle couler, sans qu'amis ni famille
Remplacent les lambeaux qui pendent à leur grille.

Lorsque la bûche siffle et chante, si le soir,
Calme, dans le fauteuil, je la voyais s'asseoir,
Si, par une nuit bleue et froide de décembre,
Je la trouvais tapie en un coin de ma chambre,
Grave, et venant du fond de son lit éternel
Couver l'enfant grandi de son oeil maternel,
Que pourrais-je répondre à cette âme pieuse,
Voyant tomber des pleurs de sa paupière creuse ?

dans Spleen et Idéal.

[network-king]

Les fleurs du mal......ca sent trop le Bac de Francais pour moi.....

Je préfère de loin:

Chacun sa chimère
Charles Baudelaire

Sous un grand ciel gris, dans une grande plaine poudreuse, sans chemins, sans gazon, sans un chardon, sans une ortie, je rencontrai plusieurs hommes qui marchaient courbés.
Chacun d’eux portait sur son dos une énorme Chimère, aussi lourde qu’un sac de farine ou de charbon, ou le fourniment d’un fantassin romain.
Mais la monstrueuse bête n’était pas un poids inerte ; au contraire, elle enveloppait et opprimait l’homme de ses muscles élastiques et puissants ; elle s’agrafait avec ses deux vastes griffes à la poitrine de sa monture ; et sa tête fabuleuse surmontait le front de l’homme, comme un de ces casques horribles par lesquels les anciens guerriers espéraient ajouter à la terreur de l’ennemi.
Je questionnai l’un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu’il n’en savait rien, ni lui, ni les autres ; mais qu’évidemment ils allaient quelque part, puisqu’ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher.
Chose curieuse à noter : aucun de ces voyageurs n’avait l’air irrité contre la bête féroce suspendue à son cou et collée à son dos ; on eût dit qu’il la considérait comme faisant partie de lui-même. Tous ces visages fatigués et sérieux ne témoignaient d’aucun désespoir ; sous la coupole spleenétique du ciel, les pieds plongés dans la poussière d’un sol aussi désolé que ce ciel, ils cheminaient avec la physionomie résignée de ceux qui sont condamnés à espérer toujours.
Et le cortége passa à côté de moi et s’enfonça dans l’atmosphère de l’horizon, à l’endroit où la surface arrondie de la planète se dérobe à la curiosité du regard humain.
Et pendant quelques instants je m’obstinai à vouloir comprendre ce mystère ; mais bientôt l’irrésistible Indifférence s’abattit sur moi, et j’en fus plus lourdement accablé qu’ils ne l’étaient eux-mêmes par leurs écrasantes Chimères.

Charles Baudelaire, Petits poèmes en prose, 1869

edit:Y a un message subliminal dans ce choix.....

Edit 2: Je rajouterais qu'outre Baudelaire j'adore Nietzsche: Par delà le bien et le mal, Ecce Homo particulièrement

[marcastro]

Les fleurs du mal......ca sent trop le Bac de Francais pour moi.....

peut être; mais entre la seconde C et math spé c'était math et physique à haute dose jusqu'à plus soif et si il n'y avaient pas eu la lucarne des Lagarde et Michard je n'aurais pas eu la chance d'avoir au moins une petite idée de ce qu'est la littérature .C'était le petit bagage minimum qui m'a permis d'aller plus loin dans la découverte des auteurs et c'est pourquoi je dis encore merçi à l'école de la République; mais bon ce sont des choses que les jeunes de moins de cinquante ne peuvent pas comprendre.
Mais comme les références que tu donnes il y a aussi d'autres auteursque j'ai eu l'occasion de croiser; Spinoza ou Kant qui sont aussi de bons ouvre boîte pour la cervelle.

[network-king]

Excuse mais bon il n'y pas que la france qui enseigne des auteurs francais, je n'en suis pas issu....et je connais les auteurs francais
ps:y a pas que les petits francais qui se sont etouffés avec la madeleine

[marcastro]

Excuse mais bon il n'y pas que la france qui enseigne des auteurs francais

c'est bien toi qui parlais du bac français, alors on parle de la France, ce qui est enseigné ailleurs j'en sais rien .

[Junichirô]

Je vais attaquer "Jérusalem" de Alan Moore.

[network-king]

Mais comme les références que tu donnes il y a aussi d'autres auteursque j'ai eu l'occasion de croiser; Spinoza ou Kant qui sont aussi de bons ouvre boîte pour la cervelle.

Nietzsche n'a pas grand chose à voir avec Baruch ou Manu ce n'est pas la meme gamme de pensées ca ne se lit pas de la même façon.

[Junichirô]

Nietzsche n'a pas grand chose à voir avec Baruch ou Manu ce n'est pas la meme gamme de pensées ca ne se lit pas de la même façon.

Tu devrais réfléchir là-dessus:

Ce n'est pas le doute, c'est la certitude qui rend fou.

[network-king]

Je t'invite à relire les trois alors si tu en doutes

[wetaskiwin]

Tissage : 600 diagrammes d'Anne Dixon.
Un extrait par ici, pour les curieux.
https://www.eyrolles.com/Chapitres/9782 ... _Dixon.pdf

Bon, je vous l'accorde, c'est essentiellement un livre d'images mais elles se lisent aussi.
Dommage que la version française soit épuisée et seulement disponible en occasion et à prix d'or.

[marcastro]

Tissage : 600 diagrammes d'Anne Dixon.
Un extrait par ici, pour les curieux.
https://www.eyrolles.com/Chapitres/9782 ... _Dixon.pdf

Bon, je vous l'accorde, c'est essentiellement un livre d'images mais elles se lisent aussi.
Dommage que la version française soit épuisée et seulement disponible en occasion et à prix d'or.

pratiquerais tu l'art du tissage sur métier?

[wetaskiwin]

J'apprends depuis la rentrée. Les débuts ont été un peu chaotiques et décevants parce qu'il faut d'abord préparer et installer la chaîne. Mais maintenant que je peux commencer à tisser « vraiment », je suis ravie. :041: